Le Coche et la Mouche -Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S'introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chass

Publié le par carkiela

La fable ci-dessous,  je l’aime énormément. Nous avons tous rencontré des « mouches  du coche ».

La fontaine a pris une mouche pour amuser et montrer que même  des personnes se  distinguant un peu des autres ( par leur physique ou leur mental )  peuvent être très vaniteuses.

Ils sont nombreux ces personnages qui pensent que sans « eux » rien ne va !

Pourtant lorsqu’ils sont remplacés, cela démontre le contraire.

A mon avis, le problème est en eux, ils ne se posent pas « les bonnes questions ».

 

Avec ce qui se passe en ce moment, la « mouche » du coche se multiplie ! Il faut à mon avis éviter de les avoir autour de nos oreilles, cela peut devenir insupportable

 


Le Coche et la Mouche

- Jean de la Fontaine
-



Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
    Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
    Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
    Aussitôt que le char chemine,
    Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
    La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.
    Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
    Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ça, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

 

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
    S'introduisent dans les affaires :
    Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

Louis de Funès : le Coche et la Mouche
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article